Pleurs & Pluie !

Il pleure sans cesse sur la ville,
Qu’arrive-t-il à Dame Nature ,
Une méchante contrariété ?
Un phénomène normal
Pour une période hivernale ?
Un gros chagrin ?
Une atroce douleur ?
Ciel ! une atroce douleur !
Alors c’est la même
Qui me déchire le cœur,
Le hante,
Le torture,
Puis telle une bourrasque
M’envahit jusqu’à l’asphyxie
Et pour ne point étouffer
Les yeux prennent le relais
S’imbibent,
Se mouillent
Puis débordées, lâchent leur lave…
…. Il pleut dans mon cœur !
Ah ! Bonsoir Détresse,
Fidèle tu prends place,
Tenace et coriace
Telle une plante vivace,
Pour accompagner mes
Louvoiements sourds entremêlés
Aux sanglots à peine voilés,
Une lugubre et longue
Nuit, vient de prendre corps.
Les trombes d’eau
Déversées par le ciel
Et troublées par le feu
Qu’il lâche par intermittence
Précédées de brève et vive lueur,
Me mettent en parfait

Accord avec la nature en souffrance
Que la communion est intense
Et tant douloureuse
Entre l’être brisé
Et la nature dans son habit
D’hiver le plus simple : la pluie.
A la faveur d’une éclaircie
Le soleil tente une timide apparition,
De crainte de me brusquer,
Aussitôt se cache derrière un gros nuage,
Afin que sa lumière vive
Ne vienne m’écorcher à vif.
Ciel ! pourquoi tous ces pleurs ?
Tu dois te réjouir
Car dans ton immensité
Tu viens d’accueillir
L’ange Khalif en ton sein
Parmi les meilleurs des tiens,
En quittant les siens
Il a laissé des âmes esseulées
Affolées et inconsolées.
Ah ! c’est la vie qui pleure Khalif,
Alors pleurons ensemble
L’âme noble et généreuse de l’ange Khalif,
Sa grande intelligence,
Son sens du sacrifice,
Sa grande humilité,
Sa remarquable bonté,
Son éblouissante beauté,
Sa majestueuse silhouette,
Soit l’être exceptionnel !
Ciel ! Nous ne cesserons de pleurer
L’enfant magique qu’il était !
L’adulte prodige qu’il serait devenu !